Confidentialité des données : l’Europe en guerre contre Google
Les actions contre Google, démarrées avec les 29 Cnil européennes, sont aujourd’hui portées par un groupe de travail .
Les Cnil européennes ne lâchent pas leur proie. Mardi, six des vingt-sept autorités nationales de l’informatique et des libertés, dont la Cnil française, ont annoncé le lancement d’une action «répressive concertée» contre Google. Elles reprochent au moteur de recherche d’avoir mis en place unilatéralement l’an dernier de nouvelles règles de confidentialité pour les utilisateurs de ses différents services (Gmail, Google +, Google Drive, etc.) et de n’avoir adopté «aucune mesure» concrète pour les améliorer malgré leurs demandes répétées. La dernière réunion de conciliation, pourtant organisée à l’initiative du groupe américain le 19 mars, n’a conduit à «aucun changement», regrette la Cnil française dans un communiqué.
Les actions contre Google, démarrées avec les 29 Cnil européennes, sont aujourd’hui portées par un groupe de travail qui regroupe les autorités de protection de données d’Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Chacune pourra décider des suites à mener selon la législation de son pays. Il peut s’agir d’une procédure d’enquête ou de contrôle, comme en France. À terme, la Cnil a le moyen de prononcer des amendes, voire d’interdire la collecte de données personnelles. «C’est en théorie possible, mais nous n’en sommes pas encore là», avait précisé au Figaro Isabelle Falque-Pierrotin, la patronne de la Cnil.