Le père du Web et des géants d’Internet s’allient pour connecter les pays émergents

« La World Wide Web Foundation, aidée d’une trentaine d’organisations et d’entreprises – dont Google – lancent lundi 7 octobre l’Alliance pour un Internet abordable (« Alliance for an affordable Internet », A4AI). Le but de la fondation de Tim Berners-Lee (considéré comme le « père » du web) est de faire passer le coût de connexion à Internet dans le monde sous la barre des 5 % du revenu mensuel moyen de chaque pays, un objectif de l’ONU. Avec le soutien de plusieurs Etats et d’organisations de la société civile, le projet vise à des réformes la de politique et de la régulation dans les pays émergents, pour y créer des marchés de l’Internet haut débit compétitifs.

Voir l’infographie : Qui accède à Internet dans le monde ?

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« Le projet comprend un programme de recherche sur différents problèmes d’importance pour l’abordabilité », ajoute la responsable de l’alliance. Les résultats de ces recherches seront partagées de différentes manières, dont un rapport annuel, des études de cas ou des prises de position (…)

Plus qu’un bas coût de connexion, le groupement – principalement occidental – défend des valeurs précises, au premier rang un « Internet ouvert », sans blocages (…)

Pour ses objectifs, le projet mondial a le soutien des géants américains du numérique, en tête Facebook, Google, Microsoft et Yahoo. Mais celui qui investit le plus est bien Google, qui se pose régulièrement en défenseur d’un « Internet ouvert ». Ce malgré quelques écarts, comme en 2010, lorsqu’il a contribué à l’exclusion du mobile de la régulation américaine sur la libre circulation des contenus sur Internet. D’autres acteurs, comme le concepteur de processeurs Intel ou l’équipementier télécom Cisco participent également à l’initiative (…)

Côté français, c’est officiellement le calme plat, l’initiative n’ayant pas de lien avec le gouvernement sur ce projet. « Nous sommes en contact avec beaucoup d’entreprises françaises, parmi de nombreuses autres. Nous sommes aussi en discussion avec différents pays, dont certains européens. Disposer du soutien d’organismes impliqués dans l’Afrique francophone serait fantastique », lance la responsable du projet, qui compte s’entourer de fabricants de terminaux et d’acteurs déjà impliqués dans les pays émergents. »

source > lemonde.fr, Guénaël Pépin, 7 octobre 2013

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