Les éditeurs devant l’offre de manuels scolaires numériques
« Structurer le marché du livre scolaire, dans son format numérique, devient le combat premier des éditeurs américains. Ce commerce, qui connaît une certaine embellie depuis quelques années, permet aux étudiants de réaliser de réelles économies, surtout en regard du prix des ouvrages en version imprimée. Mais pour les éditeurs, la question économique se pose : comment gagner de l’argent malgré tout ?
Pearson Plc ou McGraw-Hill Education, sont à ce titre des sortes de pionniers : en mettant en ligne des versions de leurs manuels, avec des fonctionnalités interactives, ils proposent un nouveau modèle économique. L’élève souscrit à un accès en ligne, avec des codes qui expirent à la fin du trimestre. Obligation donc de renouveler son abonnement pour continuer à profiter du livre, ou de s’y replonger durant les révisions.
Le procédé est difficile à avaler, puisqu’acheter un droit d’accès temporaire n’est pas des plus confortable. Pourtant, l’éditeur profite de l’ensemble des avantages de l’économie web : fin de l’impression, des expéditions et des processus de fabrication. Sauf que, nous l’avons vu au fil de l’année, les étudiants, pas plus que les enseignants, ne semblent passionnés par le format numérique.
Une étude réalisée par Bowker, outre-Atlantique, montre qu’au cours des deux dernières années, 31 % des élèves ont essayé les manuels scolaires numériques, contre 28 % durant le précédent trimestre. Et près d’un quart de ceux qui s’y sont frottés le préfère alors aux versions papier. Pour eux, les atouts les plus évidents sont la tarification, les fonctionnalités de recherche dans le texte et la commodité de transport. (voir notre actualitté) (…) »