La fin de la publication scientifique ? Une analyse entre légitimité, prédation et automatisation

« La courte histoire de la communication scientifique sur le Web se caractérise par des régulations spécifiques au numérique : accélération, ouverture et fragmentation. Au cœur de ces régulations, le modèle de la « Revue » devient moins le vecteur de diffusion de l’information scientifique que le lieu de structuration et de convergence des stratégies des acteurs impliqués. Revues légitimes, revues médias, revues prédatrices ou bien encore revues générées automatiquement, composent aujourd’hui « l’offre » de la publication scientifique disponible via des plateformes qui contribuent à en effacer les caractéristiques et les repères. Ainsi, l’information scientifique, concept apparu après-guerre, trouve un champ d’intervention conceptuel et opératoire nouveau, qui dépasse la multiplication et la généralisation du modèle de la plateforme (archives ouvertes, serveurs de pré-prints, réseaux sociaux…). Il permet de prendre en charge l’évolution des sciences, de leurs objets et de leurs pratiques. Mais surtout il permet de penser les nouvelles formes de validation scientifiques qui se redéfinissent, à l’intersection des champs scientifique, social et médiatique, et qui soulèvent de nouvelles questions à leur tour. (…) »

source > hal.archives-ouvertes.fr, Chérifa Boukacem-Zeghmouri. La fin de la publication scientifique ? Une analyse entre légitimité, prédation et automatisation. Histoire de la recherche contemporaine : la revue du Comité pour l’histoire du CNRS , CNRS Éditions, A paraître. ⟨hal-03435153⟩

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