EPRIST – Le multilinguisme dans la recherche (.pdf)

« « La recherche est internationale » : signé en 2019 par 120 organisations, l’initiative d’Helsinki marque un tournant important dans la reconnaissance du plurilinguisme en recherche. Depuis plusieurs décennies, la publication de documents scientifiques en d’autres langues que l’anglais est plutôt appréhendée comme un problème qui gêne le bon fonctionnement des grandes bases de données commerciales comme le Web of Science ou Scopus (Sivertsen, Gunnar 2018). L’initiative d’Helsinki prend ce problème à l’envers : la diversité linguistique est une « bonne chose ».

Ce nouveau mouvement de préservation du multilinguisme est une conséquence indirecte du développement du libre accès. La disparition des paywalls rend la recherche techniquement accessible à tout le monde et non seulement au monde académique. Cette ouverture reste cependant limitée par d’autres barrières plus intangibles. L’usage généralisé de l’anglais, même sur des publications portant sur des problématiques fondamentalement locales, restreint la circulation de l’information scientifique.

Le multilinguisme permet de continuer à mener des recherches pertinentes au niveau local. Préservons-le ! La diffusion des résultats de la recherche dans notre propre langue crée de l’impact. Soutenons-la! Il est essentiel d’interagir avec la société et de partager les connaissances au-delà des milieux universitaires.

Cette note de synthèse fait le point sur un mouvement de fond émergent qui pourrait transformer profondément les conditions de publication scientifique. (…) »

source > eprist.fr, Pierre Carl Langlais et EPRIST, Le multilinguisme dans la recherche,EPRIST Analyse I/IST n°34, Décembre2020, 8p

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