La prospective, une démarche pour anticiper au mieux les évolutions de notre société

« Le Centre d’analyse stratégique est une institution d’expertise et d’aide à la décision placée auprès du Premier ministre. Il a pour mission d’éclairer le Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou technologique.

Interview :

Quelles définitions donneriez-vous de la prospective et de la veille prospective ?

La Prospective donne lieu à des définitions variables selon les écoles de pensées mais aussi les traditions nationales. Disons, pour simplifier les choses, que la prospective est avant tout une démarche intellectuelle visant à anticiper au mieux les évolutions de notre société. La prospective n’a évidemment pas la prétention de prédire l’avenir. Car son but est avant tout d’éclairer les choix du présent, ceux que nous faisons aujourd’hui et dont les répercussions sont visibles à moyen ou long terme. Quelle politique énergétique devons-nous par exemple envisager au regard des évolutions démographiques, de l’épuisement des ressources et bien sûr du réchauffement climatique ? Autre exemple : dans un contexte de mondialisation accélérée, dans quels domaines la France, compte tenu de son savoir-faire et de ses potentialités, peut-elle tirer son épingle du jeu dans un horizon de 10 à 20 ans ?
La prospective consiste à réaliser des diagnostics, souvent à élaborer des scénarios (tendanciels et alternatifs) et à émettre des recommandations en termes de politiques publiques ou de stratégie d’entreprise.

La veille est étroitement liée à la prospective. Elle consiste à chercher et trier l’information la plus pertinente pour nourrir la réflexion prospective. Cette information concerne aussi bien l’évolution de nos modes de vie, les progrès technologiques, les mutations qui sont en œuvre dans les pays émergents… Elle s’intéresse notamment aux faits porteurs d’avenir susceptibles d’entraîner des changements importants à moyen ou long terme. »

source > APCE, Julien Winock, Propos recueillis par Catherine Sid en décembre 2012, 17 décembre 2012

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