Des Nobel pour une charte internationale des droits numériques. Une société sous contrôle n’est plus une démocratie
« On compte déjà plus de 500 signataires, dont cinq lauréats du Nobel de littérature — Orhan Pamuk, J.M. Coetzee, Elfriede Jelinek, Günter Grass et Tomas Tranströmer. Auteurs, intellectuels, personnalités politiques, écrivains, tous demandent que cessent les abus en matière de surveillance sur la toile et que l’on protège les données. Hanif Kureishi, Björk, Arundhati Roy, Don DeLillo, Ian McEwan, Tom Stoppard, Margaret Atwood ou Martin Amis, autant de noms prestigieux, aux voix puissantes, qui se rassemblent (…)
Bien entendu, ce rassemblement fait suite aux nombreuses fuites dans la presse des comportements totalitaires des agences américaines, mais également au lendemain d’une lettre ouverte adressée par les grandes sociétés de high-tech (Apple, Google, Microsoft et Facebook), à Barack Obama. La pétition suivra donc cette lettre, accusant tout autant leurs États respectifs d’avoir abusé de leurs pouvoirs pour effectuer une surveillance intrusive et massive.
Les signataires réclament le droit de « passer inaperçu » et le retour du droit fondamental, aujourd’hui bafoué par les nouvelles technologies, d’avoir des opinions, de les partager, sans qu’un État ne le sache. « Une personne sous surveillance n’est plus libre. Une société sous contrôle n’est plus une démocratie. Pour maintenir leur réalité, nos droits démocratiques doivent s’appliquer dans l’espace virtuel. » (…) »