A quoi sert l’IE pour l’innovation

« Il y a quelques jours, l’ex-patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, nommée par le gouvernement à la tête d’une Commission sur l’innovation a remis un rapport dans lequel elle préconise de concentrer les efforts de la Nation sur sept domaines dans lesquels la France possède déjà des atouts non contestables. Parmi eux, le « Big Data » pour sa capacité espérée de créer de nouveaux services à partir de gisements massifs de données stockées dans les ordinateurs.

C’est un domaine que l’IE ne peut ignorer puisque sa vocation est, entre autres, de savoir exploiter ces gisements (…)

Sommes-nous prêts pour tirer le profit attendu de cet avenir que laisse miroiter le Big Data ? Question comme celles-ci par exemple : Que peut-il se passer dans un monde de transparence radicale avec des données en disponibilité illimitée ? ou, « Si vous aviez la capacité de tester les conséquences de vos décisions, cela changerait-il votre façon d’affronter la concurrence ? » ou encore « êtes-vous à même de créer un business modèle qui soit basé sur les données ? » On verra sûrement que cela ne pourra pas se faire sans souci. Le premier d’entre eux est la pénurie des ressources humaines qualifiées ou le manque de talent. Les études faites ainsi aux Etat Unis par exemple montre que la pénurie de spécialistes en analytique des données est de l’ordre de 50 à 60% et que d’ici 2018 les besoins non pourvus seront de l’ordre de 140 000 à 190 000 spécialistes auxquels il faut ajouter de façon large 1,5 million d’analystes et de managers ayant une réelle compréhension de la façon dont le Big Data peut être exploité. Il en est de même dans le secteur de la cyber-sécurité, en particulier pour le Cloud Computing (…) »

[Information complémentaire : Un principe et sept ambitions pour l’innovation – Commission Innovation sous la présidence d’Anne Lauvergeon (format .pdf)]

source > blogs.lesechos.fr, Jean-Pierre Legendre, 14 octobre 2013

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