Juillet 2013 : les MOOC en Europe

« Evolution des MOOC

Depuis le début de l’année civile le bruit autour des MOOCs n’a cessé de s ‘enfler, les annonces d’université ouvrant des cours se multiplient, les grands acteurs du marché ne cessent de mettre en avant les accords qu’ils ont passé avec des universités, surtout aux Etats Unis, pour faire reconnaître leurs certifications.(…)

Partout en Europe des MOOCs ont été mis en place, le plus souvent dans la plus grande anarchie. Parfois, vu la façon de les employer, la taille réduite de leur audience, il est difficile de les distinguer de ce que sont des cours classiques exploitant bien les possibilités de leur plateforme d’enseignement conventionnelle. Celles-ci sont d’ailleurs employées par certains MOOCs. (…)

Des MOOC, pour quoi faire ?

L’approche des MOOC, en Europe, est très différente de celle des Etats Unis. Alors que ces derniers y voient d’abord un changement de paradigme économique [19], les universités Européennes s’intéressent à modifier leur approche pédagogique de l’enseignement, de façon à rendre les étudiants plus actifs. Les apprenants, au cœur du dispositif, doivent travailler par eux mêmes et rencontrent régulièrement leurs enseignants pour faire le point et préciser certaines notions d’où l’introduction de la notion de pédagogie inversée (flipped learning) où l’apprenant est et le principal acteur de son apprentissage. Ainsi l’EPFL supprime progressivement ses cours magistraux de 1ère année et les remplace par des MOOC. Le responsable du programme reconnaît que ce changement d’attitude ne se fait pas aisément et que les étudiants ne sont pas toujours enthousiastes. Les cours en amphithéâtre continuent à exister parallèlement aux MOOC et la transition, si elle se fait, sera douce. Rien n’est encore définitif.(…) »

source > UPMC Sorbonne Universités, Yves Epelboin, professeur à l’UPMC-Sorbonne Universités via Yves Epelboin, 8 juillet 2013

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